La vente 3.0 est en marche ! Vendeurs spécialisés du direct par vidéo, Kampeky sera votre outil indispensable, évitant tous les problèmes liés par les ventes rencontrées sur Facebook Live.
Tapis dans l'ombre, souvent à des heures proches du crépuscule, ils guettent le nombre de vues sur le Live qu'ils vient de commencer. Assis sur le canapé du salon, à la table de la cuisine ou postés devant le dressing, les voilà parés pour leur braderie en direct, décidés à exposer au grand public leur garde-robe.
Parmi la marchandise, on trouve de tout. Entre les robes dans lesquelles les unes ne rentrent plus et les accessoires dont les autres ne se servent plus, c'est la folie et l'embarras du choix. Produits de beauté, tenues de soirée, vêtements de grande taille ainsi que des peluches, les prix sont lancés et les commentaires activés !
Repérée sur Facebook, Sandra fait partie de ces « vendeurs seconde main » nouvelle génération. C'est le week-end et sur son temps libre qu'elle passe ses journées à brader sa garde-robe familiale. Vêtements pour hommes, femmes, adolescents ou bébés, « dites-moi ce que vous voulez et je vous ferai un petit topo », déclare-t-elle face caméra. Son stock trié, lavé et repassé est garanti impeccable.
Le direct, elle en est devenue adepte. Depuis environ un mois, elle privilégie une méthode qui séduit de plus en plus sur la plateforme du leader des réseaux sociaux. Contrairement aux photos, la vidéo semble attirer une plus vaste clientèle. « C'est très différent. On a remarqué qu'il y avait de plus en plus de gens qui faisaient des Live car ça fonctionne beaucoup mieux », note-t-elle. « On voit surtout mieux les vêtements, s'ils sont abîmés ou pas. L'article est vraiment montré sous toutes ses formes et ses couleurs. »
Pour l'organisation, elle se révèle beaucoup moins simple qu'elle n'y paraît. S'il suffit au vendeur de présenter sa marchandise à la caméra et à l'acheteur de manifester son intérêt via les commentaires, l'opération peut rapidement tourner en véritable casse-tête, nécessitant plusieurs heures de débat.
Si vous êtes intéressé par la robe à fleurs en taille M proposée par Tatiana, intercalez un « Je prends » dans la foulée des commentaires. Votre coquette trouvaille sera dès lors soigneusement mise de côté par sa vendeuse. En lui confirmant votre achat par message privé, elle vous proposera alors un rendez-vous (chez vous, chez elle ou au détour d'un carrefour) afin de vous remettre votre précieuse acquisition.
Le hic – et on s'en doute – c'est que la clientèle virtuelle ne se gène pas pour annuler les ventes. Après tout, rien ne l'engage à venir la chercher, cette robe à fleurs. « C'est certainement le grand inconvénient de la vente en live », confirme Sandra. « Beaucoup de personnes ne viennent pas aux rendez-vous ou ne donnent plus suite après avoir réservé un article ». À ceci s'ajoute la gestion du service pendant le direct. « Le décalage entre la vidéo et les commentaires est difficile à gérer », explique-t-elle. « On reçoit des 'Je prends' dans tous les sens mais les gens ne précisent pas toujours l'article qui les intéresse. Il y a un décalage entre ce que l'on montre et ce que les personnes voient puis commentent. »
Résultat – et c'est le cas de le dire – la braderie 3.0 peut rapidement partir en « live ». « Très souvent, on doit ressortir des articles que certains ont repérés dix minutes plus tôt, redemander confirmation aux personnes intéressées, attendre encore qu'elles répondent … », ajoute Sandra. « Quand ils sont 50 à nous demander mille articles différents, c'est à nous de poser les limites, sinon on ne s'en sort plus. » S'armer de patience et d'organisation semble donc être le b.a-ba pour exceller dans l'art de la friperie en direct.
Entre la vente des articles, la gestion des commentaires (parfois intrusifs) et les réservations individuelles, le don du business en direct n'est pas donné à tout le monde. Sans compter qu'il présente parfois le risque de débordements « Trolls ». Un vide-dressing qui peut rapidement tourner au vinaigre. Si parmi les visiteurs, la majorité assiste au direct pour dénicher l'aubaine, certains demeurent moins intéressées par la marchandise que par celle qui l'expose. « C'est de la drague en live avec des sous-entendus », raconte Sandra. Des commentaires déplacés, parfois machistes, mais « jamais bien méchant », selon les vendeuses qui ont tenté l'expérience. « Ces gens là partent au bout de cinq ou dix minutes. Sur les vues qu'on fait, on sait très bien qu'il y en a qui sont là juste pour mater, pour se moquer ou juste pour passer le temps », explique Sandra. Toutes formes d'harcèlement est interdit par la loi.
Pour Sandra et d'autres vendeurs 3.0, la méthode du Live présente beaucoup plus d'avantages. Dans une réalité de plus en plus virtuelle, et ce même pour faire son shopping, « les gens seront de plus en plus amenés à se tourner vers la vidéo et le live », estime Sandra. Un constat appuyé par la sphère professionnelle qui affirme que le vide-dressing en live promet d'être la prochaine techno-révolution du monde fabuleux de la mode seconde main.